ASPAS

Présentation de l'association

1- Historique

Il y a 40 ans, une balle perdue de chasseur traversait la fenêtre du salon des deux fondateurs. Désireux de paix et de justice, le couple décrète alors la création d’une association afin de mettre un terme aux abus de pouvoir des chasseurs et défendre activement la nature. L’ASPAS est créée en 1980 sous le nom de « Union des victimes de la Chasse et de leurs Nuisances ». Elle devient « l’Association pour la protection des animaux sauvages » en 1981 et la création de l’association est déclarée en préfecture en 1983. L’ASPAS est une association non-gouvernementale (ONG), agréée au niveau national par Arrêté ministériel en date du 20 décembre 1999 et renouvelé le 14 janvier 2019, publié au Journal Officiel du 28 mars 2019. L’association est également agréée pour la protection de la nature au titre de l’article L. 141- 1 du Code de l’environnement et reconnue d’utilité publique depuis 2008. Suite à la délocalisation de son siège social, elle a été régulièrement inscrite au registre des associations du Tribunal d’Instance de Strasbourg le 21 août 2003, et est depuis lors régie par les dispositions du droit local des associations du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle (articles 21 à 79-III du code civil local). Association sans but lucratif, elle se bat pour le respect de la vie sauvage et fait le choix de ne percevoir aucune subvention publique afin de conserver une totale liberté d’action. Cette indépendance politique et financière est plutôt rare dans le paysage associatif français de la protection de la nature. Ses financements proviennent principalement des dons, des legs et des adhésions.

2 - Vision/mission, stratégie, principes d’actions, groupes cibles

Mission & Vision :

L’association a pour mission d’agir pour la protection de la faune et la flore, la réhabilitation des animaux sauvages et la préservation des milieux naturels en général. Autrement dit, l’ASPAS travaille activement à la protection des espèces animales et végétales, ainsi que des milieux et écosystèmes dont elles dépendent. L’ASPAS défend les sans-voix de la faune sauvage, les espèces jugées insignifiantes, encombrantes, ou persécutées par les activités humaines. L’association milite également pour la libre évolution de la nature. Plus nous rendons à la nature sauvage des territoires où elle peut s’exprimer pleinement et librement, mieux nous retrouvons une place à notre mesure, sans démesure.

Stratégie & principes d’actions :

L'ASPAS se bat pour la sauvegarde de la faune et de la flore et de la nature en général à travers les axes stratégiques suivants :

Agir en justice pour défendre les sans-voix et faire respecter et évoluer le droit de la nature dans le respect de la vie sauvage et pour une cohabitation heureuse entre le vivant : procédures au niveau administratif et pénal pour la protection du renard, du loup, du blaireau, des nuisibles, contre les dérives de la chasse, contre le braconnage et la pollution, et accompagnement des particuliers pour interdire la chasse sur leur terrain en les mettant en « refuge ASPAS ».

Créer des zones protégées (réensauvagement) pour sauvegarder les écosystèmes naturels sur le long terme, et permettre ainsi le développement des forêts anciennes de demain : création et extension des Réserves de Vie Sauvage, développement des Havres de Vie Sauvage, sensibilisation des élus et acteurs locaux, protection et information sur les réserves, participation aux réseaux nationaux et internationaux, innovation scientifique, collecte de données et production de documentation.

Sensibiliser tous les acteurs pour impulser un changement de mentalité vers la préservation de la vie sauvage et la lutte contre le réchauffement climatique : actions de plaidoyer, interpellation des élus, actions de sensibilisation (notamment des plus jeunes), mobilisation citoyenne, pétitions ciblées, actions citoyennes de protection de la faune au niveau national et par le réseau des 35 délégations de l’ASPAS

Groupes cibles : Les adhérents ASPAS, les militants de l’environnement, les médias, les politiciens, les chasseurs et les braconniers, les éleveurs, ainsi que le grand public.

Description du projet

1 - Titre

Ce projet s’intitule « La Fête des Blaireaux ».

2 - Résumé du projet

Dans le cadre de la Journée Mondiale des Blaireaux (JMDB) portée par l’ASPAS en 2022 dans le but de dénoncer la pratique de vénerie sous terre, notre délégation ASPAS en Ille-et-Vilaine souhaite réaliser un évènement sur notre territoire nommé « La Fête des Blaireaux » (ci-après abrégé FDB) pour cette année 2023. La JMDB a été réalisée à Paris l’an passé, et nous pensons qu’il est important de sensibiliser le grand public à la protection du Blaireau d’Europe dans les zones où l’espèce est présente, en lien direct avec le territoire.

Nous prévoyons ainsi un évènement le dimanche 14 mai (un jour avant la JMDB qui est le 15 mai, date de début de la période complémentaire de déterrage) où se mêleront conférences traitant des aspects juridiques, des moyens de protection non létaux ainsi que des ateliers et animations pour les enfants. Une équipe bénévole est d’ores et déjà montée et le lieu trouvé.

Nous estimons que, si nous souhaitons faire évoluer la situation du blaireau en France, la mobilisation citoyenne et notamment la sensibilisation représente une étape clé, la protection n’étant pas réalisable sans connaissances préalables.

3 - Date de démarrage, durée

Cette fête des blaireaux se tiendra sur l’ensemble de la journée du dimanche 14 mai 2023, le jour précédant la Journée Mondiale des Blaireaux du 15 mai.

4 - Localisation du projet

Ce projet sera organisé sur la commune de Tinténiac (35190) au sein de la salle Du Guesclin (partie intérieure et préau extérieur couvert ; voir site internet). Le lieu est accessible en voiture, 30 minutes environ depuis Rennes (voir carte ci-dessous).

5 - Contexte et enjeux

Le Blaireau d’Europe (Meles meles) est un mammifère à large répartition sur notre continent, mais qui reste encore méconnu du grand public. Classée en France en tant qu’espèce gibier (excepté dans l’ancien département du Bas-Rhin), le blaireau est considéré comme étant une espèce problématique par le milieu de la chasse pour de nombreuses raisons (tuberculose bovine, dégâts agricoles, etc.) qui, si elles ne sont pas forcément fausses, restent à relativiser et à mettre en perspective avec les apports bénéfiques de notre petit ours des campagnes (voir par exemple le dossier réalisé par France Nature Environnement en 2008).

En effet, de par sa biologie, son écologie et son comportement, le blaireau joue un rôle clé dans l’habitat qu’il occupe, notamment en modifiant la composition physico-chimique des sols forestiers, favorisant le développement d’une végétation variée et faisant place à de nombreuses espèces d’insectes et de mammifères sauvages venant occuper son terrier. Ces contributions font du blaireau une espèce déterminante pour la biodiversité dans son ensemble, soutenant la production de services écosystémiques dont nous bénéficions en tant que sociétés humaines.

Ces bénéfices ne sont jamais avancés par le milieu de la chasse qui continue de vouloir chasser et piéger le blaireau avec des moyens que nous estimons ne plus pouvoir être éthiquement acceptable. La vénerie sous terre est notamment une pratique encore bien présente sur le territoire national, d’une cruauté insoutenable et qui a pourtant été décrite comme néfaste, aussi bien pour les populations de blaireaux que pour la propagation de la tuberculose bovine (voir le rapport réalisé par l’ANSES). Enfin, l’état des populations est très régulièrement annoncé comme en bon état, sans réels chiffres à l’appui ou obtenues dans le cadre d’observations protocolées ou non, et différant selon les territoires. De fait, aucune estimation fiable des populations françaises de blaireaux n’existe.

Les enjeux sont donc multiples, les principaux étant de modifier la perception du grand public envers cette espèce, leur montrer l’importance du Blaireau d’un point de vue écologique et dénoncer les pratiques de chasse dont l’espèce est victime.

Déroulement prévisionnel de la journée

Début 9h30 : Accueil Café

10h : Ouverture des stands et expos :
- stand ASPAS et Stand blaireau
- Expo Instant Sauvage et Expo Blaireau Sauvage
- Différents ateliers créatifs jeune public

10h : Discours d’ouverture : présentation de la journée, de l’ASPAS, ses missions et la délégation Ille-et-Vilaine

10h30-11h15 : Spectacle Compagnie Désembrayée

11h30-12h30 : Batucada Bloco-Loco

12h30-13h30 : Pause déjeuner : restauration bio, locale et conviviale par le traiteur « Au Fenouil »

14h-15h30 : Conférence de Virginie Boyaval, éthologue du blaireau

16h-17h : Conférence de Manon Delattre, juriste de l’ASPAS, sur le combat juridique mené contre le déterrage du Blaireau.

17h30/18h : Clôture de la journée